L'opération (12 janvier 2015)

"Bonjour Monsieur, je suis l'interne de chirurgie. Voilà comment nous allons procédé. On va vous ouvrir (comme chez le boucher) le genou pour suturer le tendon rompu avec du fil non résorbable. Et pour l'aider (comprendre "vous emmerdez") à guérir, nous allons vous faire un cerclage de la rotule".

Un quoi?

Et oui, pour tenir la rotule bien en bas, donc pour éviter de tirer sur le tendon rotulien tout nouvellement suturé pendant les prochaines semaines, le temps de sa consolidation, ils vous font un trou dans le tibia pour y insérer une vis. Puis à une extrémité un fil d'acier qui fait le tour de la rotule en passant bien au-dessus du tendon qui relie la rotule aux quadri puis qui revient à l'autre extrémité de la vis!

Je dis bien "au-dessus" car ce fil d'acier passant sur un tendon qui, en se contractant, vient "chatouiller" le fil... Mon meilleur ami pendant des semaines!

Puis on vous fera une belle cicatrice de 27 agrafes, tout ça réalisé en 1 heure sous anesthésie régionale ou générale. C'est là qu'arrive l'anesthésiste.

"Bonjour Monsieur, vous désirez dormir et vous réveillez avec la gueule de bois et mettre toute une nuit à vous en remettre, ou bien tout ressentir éveillé, mais, promis, sans la douleur?"

Réflexion faite, connaissant les désagréments du réveil de l'anesthésie générale, je penche pour la péridurale, avec une petite pensée pour ma femme!

Et là c'est parti!!

Quelles superbes sensations de sentir le scalpel découpé la peau, sentir le brûlé de la cautérisation, sentir le chirurgien tiré sur le bout de tendon, sentir les outils passés entre la rotule et sous la peau, entendre et sentir la perceuse et pour finir, entendre les 27 coups de l'agrafeuse...

Me voilà paré pour les 6 mois de rééducation qui m'attendent!